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« LE CES EST L’ENDROIT-CLÉ POUR SAISIR LES OPPORTUNITÉS, CERNER LES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES ET LES NOUVEAUX BUSINESS MODELS »

JEAN-CHARLES DUBREUCQ : « LE CES EST L’ENDROIT-CLÉ POUR SAISIR LES OPPORTUNITÉS, CERNER LES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES ET LES NOUVEAUX BUSINESS MODELS »

À la tête de coSmi group depuis deux ans, Jean-Charles Dubreucq propose à ses clients (grands groupes, PME, ETI et start-up) une expertise en direction commerciale et en business développement. Son leitmotiv : apporter de l’innovation au sein des entreprises. Partenaire de Digispin, il s’est rendu au grand salon consacré à l’innovation technologique, le CES (Consumer Electronics Show), du 7 au 10 janvier à Las Vegas. Dans cette interview, il nous explique pourquoi ce rendez-vous peut autant influencer une start-up française qu’une PME fortement ancrée localement.

Pourquoi vous êtes-vous rendu au CES en janvier dernier ?

Jean-Charles Dubreucq

Ce salon est aujourd’hui incontournable pour les professionnels du digital. Tendances, networking… Tout y est pour être en ébullition pendant 4 jours. Pour ma part, je m’y suis rendu pour les raisons suivantes : 

  1. Premièrement, cet évènement m’a permis de capter les fortes mutations des secteurs d’activité de mes clients, et d’y anticiper les évolutions numériques.
  2. Deuxièmement, j’y ai étoffé ma veille technologique. Mon objectif : revenir avec de nouvelles idées, de nouvelles solutions à proposer à mes clients afin qu’ils soient toujours en quête d’innovation.
  3. Rencontrer des homologues, nouer de nouveaux partenariats, challenger leurs stratégies et leurs business models.
  4. Sortir du quotidien : aller au CES, c’est croiser pas moins de 200 000 visiteurs, dont une délégation française de 6 000 participants. Vous ne pouvez qu’y trouver de l’inspiration, échanger avec d’autres décideurs sur leur vision du secteur, sur leurs attentes… C’est un très beau melting-pot.

Quelles ont été les tendances fortes présentées cette année ?

Le CES est un formidable réceptacle des tendances technologiques. Parmi elles, vous retrouvez notamment :

  • La 5G qui va être massivement déployée en 2020.
  • L’IoE, l’Internet of Everything, qui prend la place à l’IoT (Internet of Thing). Ce nouveau concept englobe internet, l’internet des objets (IoT) et le big data (les données). D’après les dires au CES, l’IoE pourrait devenir un important levier de croissance tant pour les entreprises que pour les collectivités et les particuliers.
  • L’IA, l’intelligence artificielle. Cette année, elle était à toutes les sauces : deep learning, machine learning, quantum computing. Neon, une filiale de Samsung, nous a présenté son humain artificiel généré par ordinateur, doté d’intelligence artificielle et émotionnelle. Cette technologie va plus loin que les assistants vocaux comme Siri ou Alexa. Elle est très impressionnante.
  • La cybersécurité : nous avons également été sensibilisés à ce sujet. Plus nous nous connectons et nous nous interconnectons, plus les risques de faille de sécurité peuvent être grands. C’est en cela que cette thématique est revenue sur le devant de la scène.
  • La réalité virtuelle et la réalité augmentée ont de nouveau été au rendez-vous : plusieurs cas d’usage ont été présentés. Nous pouvons désormais, avec un casque de réalité augmentée, être interconnectés avec plusieurs personnes dans une situation virtuelle.
  • Enfin, la voiture connectée a été présentée par de nombreux exposants. Et notamment des exposants auxquels nous ne nous attendons pas forcément : Sony par exemple, ou bien Amazon qui a investi, avec Alexa, dans le SUV électrique. Cela prouve que, dans les innovations technologiques, il y a de plus en plus d’hybridation et un décloisonnement des acteurs.

En quoi est-il important, pour vous, de sensibiliser les PME et ETI françaises à ces tendances et à ce salon de manière générale ?

Amener nos clients vers ces tendances digitales, les accompagner pour qu’ils appréhendent mieux ces concepts, tels sont les objectifs de mon partenariat avec Digispin. 

Ce rendez-vous annuel leur permet aussi :

  • de réfléchir aux innovations business qu’ils peuvent apporter dans leurs offres pour les améliorer, 
  • de détecter des idées de start-up ou de potentiels partenariats à nouer. 

Le but est clair : ne pas se laisser dépasser par la concurrence, car aujourd’hui, que l’on soit une PME ou une ETI, la concurrence n’est pas uniquement nationale, elle est européenne voire mondiale. Outre les tendances, PME et ETI cernent, dans ce salon, les acteurs principaux de leur marché, étoffent leur réseau avec des pairs et d’autres décideurs, confrontent leur vision et leurs difficultés. Nous sommes là dans du networking de haut niveau international.

D’après vous, qu’est-ce que ce salon dit de l’état de la transformation digitale des entreprises en France ?

Ce rendez-vous va dans le sens du discours d’Emmanuel Macron sur la « start-up nation ». Lors de cette dernière édition du CES, la France était la 4e délégation après les États-Unis, la Chine et la Corée du Sud.

Si nous nous penchons sur le fort maillage entre les secteurs et les entités composant la délégation française (accélérateurs, incubateurs, French tech, BPI, Régions), c’est indéniable : il y a une importante maturité de start-up dans notre pays. Maintenant, il convient de consulter les chiffres de transformation et de voir combien d’entre elles deviennent pérennes dans l’Hexagone, sans être forcément rachetées par des investissements étrangers.

Dans ce cadre, les PME et ETI, avec un ancrage très local, font face à un réel enjeu économique. L’accompagnement de Digispin et de ses consultants en transformation digitale est ici primordial pour créer un pont entre ce tissu traditionnel d’entreprises et les nouveautés technologiques. En plus de leur prouver l’intérêt de cette transformation digitale, il convient de réussir leur décloisonnement et de les soutenir dans leur hybridation technologique. C’est en cela que la plateforme Digispin a aujourd’hui toute sa place auprès des PME et ETI françaises.


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